Après une longue période d’attente, le sport est revenu en septembre. De nombreux grands événements sportifs ont eu lieu comme le Tour de France ou Roland-Garros.
Cyclisme au premier plan
Le Tour de France a démarré le 29 août à Nice, et cette édition 2020 nous a offert de beaux combats, malheureusement sans nos cyclistes français qui ont quasiment été inexistants (aucun Français présent dans les 10 premiers du classement général). Cette édition de la Grande Boucle n’aura compté que deux victoires françaises, celle de Julian Alaphilippe qui par la suite portera le maillot jaune pendant trois jours. Est venue ensuite la belle victoire de Nans Peters. Ce seront les deux seules fulgurances hexagonales du Tour 2020. Malgré la mauvaise forme de nos cyclistes tricolores, le Tour de France a été le terrain de vigoureuses batailles. Surtout entre les deux favoris de l’édition : Primož Roglič et Tadej Pogačar. Les deux hommes auront conduit une lutte acharnée durant trois semaines pour qu’au final Roglič cède son maillot jaune sur le contre-la-montre de l’avant-dernière étape au jeune prodige slovène Tadej Pogačar. Cette étoile montante terminera ce Tour de France 2020 avec les maillots jaune de vainqueur, à pois de meilleur grimpeur et blanc de meilleur jeune.
Une semaine après le fiasco du Tour de France, le cyclisme français reprend des couleurs
Le cyclisme français se rappellera de ce dimanche 27 septembre 2020 et de la victoire aux championnats du monde à Imola de Julian Alaphillippe. Ce n’était pas arrivé depuis 1997, avec la victoire de Brochard. Les passionnés le savaient, ces championnats du monde étaient le principal objectif du Français cette saison. Il n’a pas joué le général au Tour de France pour se préserver et être en forme à Imola. Alaphillippe et les siens ont su canaliser toutes les attaques dans les multiples ascensions de la course, et notamment l’attaque de Pogačar (vainqueur du dernier Tour de France).
Dans le dernier col, l’attaque de Kwiatkowski est suivie par les meilleurs grimpeurs de l’étape. Mais Alaphillippe a surpris tout le monde en lançant une contre-attaque à 11 km de l’arrivée qui lui a permis de s’échapper jusqu’à la ligne en conservant une avance de seulement 12 secondes.
Il s’impose donc en solitaire pour s’offrir, et offrir au sport français un titre de champion du monde de cyclisme qui éclaircit cette période difficile que vivent le sport et la société.
Début d’un Roland-Garros plutôt spécial
Les plus optimistes des observateurs le redoutaient, cette édition 2020 de Roland-Garros s’annonçait assez particulière. Entre courts quasiment vides, ramasseurs de balles et arbitres masqués, notre cher Grand Chelem français est tout sauf la fête habituelle que nous avons l’habitude de vivre.
Une joie minimale aurait pu nous animer si nos joueurs et joueuses français avaient fait un beau parcours, mais malheureusement ce n’est pas le cas. En effet seulement un Français, le jeune Hugo Gaston, a réussi à se hisser jusqu’au quatrième tour et nous a livré deux magnifiques combats. Le premier contre Stan Wawrinka, contre qui le Français s’imposera au terme d’un match fou (2-6, 6-3, 6-3, 4-6, 6-0). Au tour suivant, il affronte Dominic Thiem, tête de série numéro 3 contre qui il s’inclinera également à l’issue d’une partie incroyable (6-4, 6-4, 5-7, 3-6, 6-3). Les autres belles surprises françaises se trouvent dans le tableau féminin avec le très beau parcours de la jeune Clara Burel, 19 ans, qui s’est inclinée au troisième tour contre la chinoise Shuai Zhang (77-62, 7-5). Soulignons aussi les beaux parcours de Caroline Garcia et Fiona Ferro, éliminées au quatrième tour.
Du côté des cadors que sont Rafael Nadal et Novak Djokovic, la copie est parfaite avec aucun set de perdu pour le moment du côté de l’espagnol, et seulement un petit set de lâché par le serbe contre Carreño Busta. Si les deux joueurs gardent cette forme, il est facile d’imaginer une finale de rêve entre les deux.
Raphaël Douenne
Crédits photo: Le Parisien, cnews, Roland-Garros